Salin-de-Giraud, 2015-2017

Extrait de la note d’intention

Une silhouette de femme, ombre chinoise, accompagne le visiteur tout le long de sa visite de Solvay. Cette femme, enveloppe d’une mémoire, sans traits distinctifs, personnifie le quartier de Solvay par l’entremise des souvenirs de ses habitants. De l’autre côté, à Péchiney, c’est la silhouette d’un homme qui guide et interpelle le visiteur.

Et sur la place centrale, place Carle Naudot –voire aux arènes et au bois sacré, ces deux personnages se rencontrent : leurs deux silhouettes se mêlent et racontent à l’unisson leur histoire. Par l’entremise de ces deux personnages, l’histoire de chacun et de chacune résonnera. Racontée à la première personne du singulier, au féminin quartier Solvay, au masculin quartier Péchiney, elle se conjuguera alors au pluriel.

Nous recueillerons souvenirs et anecdotes auprès des habitants, leur mémoire et celle de leurs aïeux, pour composer une mémoire et une histoire commune. Toutes ces histoires particulières formeront une histoire collective et donneront corps et humanité à un paysage d’apparence froid.

L’histoire de Salin-de-Giraud sera racontée comme on confie des souvenirs. Que des souvenirs soient racontés au visiteur et qu’il puisse se représenter que là des gens se sont rencontrés, qu’ici des gens se retrouvaient.

SILHOUETTES

Disséminées dans la ville, sur les murs, des silhouettes en ombre chinoise qui présentent des habitants du siècle dernier en activité et en mouvement: l’idée étant d’interroger passé et présent, activités d’antan et activités d’aujourd’hui. Une courte phrase invite le visiteur à s’interroger.
Exemple : la silhouette de Carle Naudot, devant son ancienne maison, est accompagnée du texte “Je suis devenu contremaître”. Cette réalisation interroge le visiteur sur le projet urbanistique et social de Solvay : un employé pouvait changer de statut au sein de l’entreprise et, au fur et à mesure qu’il progressait dans la hiérarchie de l’entreprise, déménageait de rue et de maison.

TOTEMS

  • Totem “Cercle Solvay” avec plaque à décalquer
  • Totem “Corons” avec borne sonore à manivelle
  • Totem “Casernement” avec borne sonore à manivelle et maquette tactile. Maquette tactile du quartier dit du “Casernement”, ancien casernement militaire reconverti en logements ouvriers. Les limites du casernement sont aujourd’hui invisibles : il s’agissait de les rendre visibles !



  • Maitrise d’œuvre, recherches historiques et iconographiques, scenarisation, rédaction, design graphique, enregistrements et montage des bandes son : Le Chronographe
  • Illustrations : Francis Banguet
  • Fabrication et installation des totems : société empreinte
  • Fabrication des silhouettes : l’atelier de Mijo
  • Témoins et voix des bornes sonores : des Saliniers